top of page

Lettre morte

  • 3 juin
  • 2 min de lecture

Lettre morte. Sait-on au fond de quoi on parle ?

 

Les pensées en essai poétique

délirent.

Souvent sans prise

avec le réel.

Lettre morte ?

 

Une missive défunte

consignée là,

Dans un registre

de mauvaise fortune.

 

Une invitée surprise

au bal des pompiers,

In fine plantée

oubliée dans les fougères.

 

La poésie,

l’art de ne rien dire vraiment.

L’esbroufe des mots

qui ne dupe plus personne.

 

Une correspondance

en vacance de poste

En congés payés,

se faire muette à la plage.

 

Badin ou grave.

Le mystère vague à l’âme

De sentiments confus,

Peut mieux faire dit l’école.

 

Un courrier d’étranger en proie pour des papiers,

Victime d’un sinistre de l’intérieur.

Sans âme, sans appel.

 

On s’en rapproche un peu mieux

à la nuit tombée.

Pose la loupe sur ce qui ne se voit plus.

 

La bouteille à la mer malheureuse à voguer,

Au lointain

sans boussole

sur des mers sans coeur.

 

A mourir en migrante

dans l’indifférence,

Sur des rivages de MédiTerreDamnée.

 

D’un silence qui en dit long

des malheurs du monde.

 

Peut-être, nous dit-il un peu de tout ça d’elle.

De ces migrations échouées,

impossibles.

 

Dans l’honneur de notre humanité bafouée.

Qui ne voit même plus le soleil

en plein jour.

 

Insouciance perdue,

reste lettre morte.

Repose en paix.

Aveugles, sourds -

nous perdons son sens.

 

L’heure grave est aux poètes

que nous oublions d’être.

Donner souffle de chair et d’os

aux lettres mortes.

 

Pendez-les haut et court

ces non réponses de puissants

mauvais d’esprit

qui nous font honte

un peu plus

à chaque jour,

 

mbur - brocauteur 06/25


ree

Posts récents

Voir tout

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
bottom of page